Le soi n'existe pas

Le point de vue d'un informaticien sur la réalité et l'Unité

November 20, 2020

Dans cet article je vais présenter un argument qui conclut que vous, en tant qu’individu, en tant que soi, n’existez pas

Qu’est-ce que la vie ?

La prémière premisse de mon point de vue est que toutes les espèces survivent en tant qu’expression sur le réseau alimentaire

De cette manière, tous les êtres vivants sont comparables à un programme informatique qui se propage. Tous exploitent les caractéristiques du réseau alimentaire dont nous faisons partie afin d’alimenter leur existence continue. L’herbe exploite les posibilités offertes par la lumière du soleil, l’atmosphère et le sol, le cheval exploite à son tour la la possibilité d’utiliser l’oxygène et le glucose fournis par l’herbe. Au-delà de la durée de vie de l’individu, tous se reproduisent

De cette manière, toute la vie est un simple cas d’expression infinie. Il n’y a pas de sens ni d’objectif plus élevé de la vie que « parce que nous le pouvons », il n’y a pas de Vérité plus fondamentale que « parce qu’elle le fait », et pourquoi devrait-il y en avoir plus ?

Qu’est-ce qu’un Web ?

Un grand nombre d’individus et sur plusieurs millions d’années, en trouvant simplement un moyen de survivre, construisent une réalité qui nous amène à percevoir les relations entre eux dans un échange abstrait et changeant de vie - d’action et de réaction :

Un exemple d'un réseau alimentaire entre quelques espèces. Un graph dirigé

Qu’est-ce qu’un être humain ?

Les individus de chaque espèce existe dans un réseau de relations abstraits par le réseau alimentaire, mais aussi dans un sens littéral ils sont eux-même un écosystème

Le corps humain, par exemple, est composé par des trillions de cellules, est dans celui-ci vivent des centaines de trillions de bactéries, organismes vivants qui survivent et se perpétuent sur un réseau d’échange au sein du système humain lui-même

Dans ce sens l’humain dans le réseau n’est pas seulement un mangeur de plantes, mangeur de viande, il est aussi un écosystème dans lequel d’autres organismes échangent, et il est aussi bien défini pour sa survie par cet échange que le réseau alimentaire est défini par l’échange dans lequel le écosystème humain joue un rôle

Cependant, le second point, plus étroitement gardé, sur lequel notre sens de « moi » pivote est l’idée que c’est la pensée humaine qui constitue, par un courant de conscience, un être supérieur, « conscient de soi » et séparé de l’écosystème sur lequel il survit, l’écosystème et les réseaux sociaux dont il fait partie. « Je pense donc je suis »

Qu’est-ce qu’une pensée ?

Une explication rudimentaire pourrait se concentrer sur la forme de la pensée. Il pourrait dire qu’elle est construite par les régles linguistique compliqué, et qu’il transmue les idées, perspectives et sentiments en un autre type de données qui trouve son expression dans l’esprit humain

Mais en fait, la nature de la pensée réside dans le processus de la pensée. C’est vraix qu’une pensée est constituée de différentes parties - elle peut-être composée d’émotions, encadrée de perspectives, expliquée avec des idées - et c’est vraix qu’elle change: que dans la création et l’échange de ces parties composant elle vit, et quand l’échange s’arrête, elle meurt

C’est important d’observer qu’une pensée ne s’arrête pas à l’individu. Si elle doit vivre plus de quelques instants elle doit-être communiquée, et tant que cela continue une pensée peut se perpetuer pendant de nombreux siècles. La langue dans laquelle une pensée est faite en témoigne - elle-même un système de règles et de labels transmises de personne à personne ad infinum, elle-même changeant avec le temps par le même processus d’échange qui la perpetu

Par cet définition c’est clair que la grande majorité de la nature d’une pensée est extérieure à l’esprit dans lequel elle est vécue et qu’aucun individu n’a jamais eu une idée qui n’est pas elle-même le produit d’un vaste échange. La pensée est donc un phénomène largement externe, et loin d’être la plus haute expression du “Tu”, l’esprit est un outil, et le support sur lequel ces êtres vivent

Que suis-je ?

S’il s’ensuit que je ne peut pas définir mes frontières par ma chair vivante, puisqu’elle est composée de nombreux éntités extérieurs, et que je ne peux pas définir mes frontières par mon courant de pensée, qui est aussi un support pour des organismes fugitifs et extérieurs, alors que suis-je ?

Est-ce qu’il s’ensuit que je ne suis rien d’autre que le câblage physique de mon cerveau, la configuration des paramètres de ma personnalité, une machine, réplicable et remplaçable, et aussi changeante d’un moment à l’autre ?

S’ensuit-il qu’il n’y a aucune conséquence éthique à mes actions, que je peux tuer et faire du mal, parce que « mes actions ne sont pas les miennes » ?

Je crois que, dans un sens profond, nous sommes tous instinctivement bons. Au fond de nous, un sentiment dans notre cœur, nos tripes ou dans notre âme, il y a une force vitale qui nous pousse à des expressions positives, à la bonté et à l’amour. Je crois que nous sommes tous capables de ressentir cela, et que lorsque nous le faisons, nous le ressentons au cœur de notre corps et non dans notre tête. Lorsque nous méditons, lorsque nous ne pensons pas ou n’attendons pas ou ne parlons pas, mais que nous ressentons, nous le ressentons dans notre corps

C’est ce que j’appele « la volonté de vivre », « la volonté d’être », et je vous dis qu’elle est au cœur de tous les organismes vivants. Je crois que le berceau de notre existence dans lequel le « je » existe vraiment n’est pas du tout une fonction de séparation, et que le cœur de notre existence est plutôt ce qui nous relie non seulement à tous les autres, mais à la vie elle-même

La prise de conscience de ce fait conduit à la conclusion que le « moi » n’existe pas du tout ; dans un sens matériel, il n’est que le schéma de création de labels et de déclarations, toujours précédées de « je ne suis pas… ». En fin de compte, il s’efface dans l’expérience de la vie, c’est quelque chose que nous « pensons » et non quelque chose que nous « sommes ». Je crois qu’il s’ensuit que la vie elle-même est un grand organisme, dont nous sommes tous des expressions. Agissez !